expo Maurice Chaudière

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expo Maurice Chaudière

Maurice CHAUDIERE est né en Algérie est né le 11 janvier 1928.

Après avoir échoué au baccalauréat il se découvre une passion pour les abeilles. Il devient apiculteur. Rapidement dans un souci d’économie et d’épargne tant financière que des ressources de la nature, il se met à fabriquer ses ruches en terre. Il fabrique également les contenants de miel qu’il vend sous forme de sculpture en argile représentant un ventre de reine.

Sur un marché devant son stand il se fait repérer par le directeur du service d’urbanisme d’Alger. Il se trouve que cette personne était un ami de Camu et de Le Corbusier. C’est par son intermédiaire que Monsieur Chaudière a rencontré Camu à Paris, lui a montré des photos de ses créations. Les 2 hommes se sont liés d’amitié. Camu est venu rendre visite à Maurice à Alger, accompagné d’une amie, Nicole, qui travaillait au ministère de la jeunesse et des sports. Maurice est invité par Nicole à venir donner une conférence sur son travail à Oran. C’est ainsi qu’il devient conseiller technique à Oran au ministère de la jeunesse et des sports. Il n’a pas bien vécu son expérience dans l’enseignement, il n’y trouve pas de sens et n’est pas à l’aise avec la pédagogie. Il demande alors une nouvelle organisation et obtient d’avoir des stagiaires pour 15 jours consécutifs pour avoir le temps d’accompagner la création plus que de l’enseigner. Ce fut pour lui une véritable révélation. Il s’est découvert une « passion pédagogique » dans la manière d’inciter les « autres » à créer. Il s’épanouie dans le travail des autres en faisant abstraction de sa propre création. Il aime mettre les gens « en état de création », les accompagner dans « l’accouchement » de leur rêve, le matérialiser.

Il leur enseigne la différence entre le désir des formes utiles contenantes et l’expression du fantasme. En partant d’une matière molle (l’argile) qui les contienne eux aussi bien que ce qu’ils font. Sous sa forme thérapeutique la poterie est organique, c’est faire l’œuf qui va nous contenir.

Suite à cette expérience unique et à cette prise de conscience de ce qu’il pouvait partager, donner de lui, il est invité à faire nombre d’autres stages et conférences, à Paris et au-delà de nos frontières, en partenariat notamment avec le Centre Pompidou. Il axe ses interventions sur la notion de créativité à travers toutes les formes de l’art. Il les développe sous différents prismes, à savoir théorique, physique, sensoriel et psychologique.

Il est par la suite intervenu en tant que conférencier mais aussi qu’enseignant dans l’éducation nationale, tout en continuant à transmettre ses connaissances et son art dans le monde.

Il en vient à élaborer une théorie sur l’argile, sa mollesse, sa plasticité et sa mémoire de forme. Il parle d’une forme de copulation entre l’artiste et la matière et d’équilibre entre respect et domination violente.

Au fils des années il a consenti à ce que des répliques de ses œuvres soient tirées en bronze. De plus il a travaillé la pierre et le bois.

Il invente une technique de conservation de ses sculptures en argile qui consiste à tremper l’objet sculpté en argile crue dans de la cire d’abeille. Il s’agit de faire boire la terre en quantité de manière à la rendre imperméable. Le fait que l’argile soit imprégnée de cire, la rend extrêmement solide.

Nous avons aujourd’hui l’honneur d’accueillir 5 des œuvres de Maurice CHAUDIERE jusqu’au 4 mars à savoir :

-      Buste d’enfant (portrait en terre)

-      Le cheval char (réplique en bronze d’une sculpture en terre)

-      Tète de bois (portrait en bois)

-      Ventre de reine (sculpture en argile)

-      Ventre de reine (réplique en bronze du ventre de reine en argile)